Pourquoi d’importants écarts sur les rendements des fonds en euros de l’assurance-vie ?

Si vous comptez investir dans l’assurance-vie, sachez que les rendements des fonds en euros peuvent varier considérablement d'un contrat à l'autre. Plusieurs éléments entrent en jeu pour expliquer ces disparités, dont la politique de gestion des actifs, le contexte économique ainsi que les stratégies déployées pour chaque contrat – et ce, notamment en ce qui concerne la composition du portefeuille obligataire.

 

La politique de gestion des actifs

Chaque assureur conçoit sa propre stratégie d'investissement. Certains privilégient les placements à court terme (obligations d'État, fonds monétaires) pour garantir la liquidité, tandis que d'autres misent sur des actifs à plus long terme tels que les actions et les fonds immobiliers pour générer des rendements plus élevés.

 

Le contexte économique

L'évolution des taux d'intérêt impacte directement le rendement des obligations, lesquelles constituent une part importante des actifs des fonds en euros. En période de taux bas, les rendements obligataires sont faibles, ce qui se répercute sur les performances globales du fonds.

Par ailleurs, la santé des marchés financiers constitue un élément intervenant dans les variations des rendements des supports de l’assurance-vie. Ce marché est en effet sensible aux variations économiques ainsi qu’aux distorsions provoquées par les crises et l’inflation.

 

La stratégie de constitution du portefeuille

Rappelons que le portefeuille en fonds en euros recueille une gamme diversifiée d’obligations, dont certaines sont corrélées à une stratégie d’exploitation prudente et d’autres à une approche opportuniste – et donc, plus risquée.

Notons aussi que les anciennes obligations faisant partie des réserves antérieures des portefeuilles sont faiblement rémunérées par rapport à celles qui ont été acquises au cours de la remontée des taux des banques centrales. C’est en effet l’assureur qui décide de l’organisation de son portefeuille en fonction du renouvellement ou non des actifs obligataires de celui-ci.

 

Un écart allant de 1% à 3.5%

Les meilleures assurances-vie délivrent jusqu’à 3.5% de rendement, voire jusqu’à 4% depuis la remontée des taux de la BCE pour contrer l’inflation. D’un autre côté, certains contrats continuent de générer les taux bas historiques des 20 dernières années. Ainsi, leurs rendements sont de 1.2%, tandis que les contrats les moins performants donnent lieu à un taux proche de 1% seulement.

 

Quid des performances pour 2025 avec la nouvelle baisse des taux directeurs de la BCE ?

Rappelons que la Banque centrale européenne (BCE) a enclenché une série de hausse des taux directeurs, comme susmentionné, vers le second semestre 2023 et au cours du premier semestre 2024. Cependant, l’inflation s’étant stabilisée, la BCE procède à nouveau à la baisse de ses taux, ce qui pourrait se répercuter sur les performances des fonds en euros de l’assurance-vie, avec un glissement de 0.2% à 0.3%.

Ce recul des taux pourrait également atteindre les autres placements, tels que le Livret A dont le rendement est estimé à 2.5% au cours des premiers mois de l’année 2025.

 

Miser sur les UC ou opter pour l’assurance-vie eurocroissance

Sachez que les assureurs ne proposent plus de contrat monosupport, c’est-à-dire uniquement basé sur les fonds en euros. Ce, depuis la chute progressive des taux sur le très long terme.

C’est pourquoi, les contrats multisupports ont fait leur apparition : ceux-ci se composent à la fois des fonds en euros et des unités de compte (UC) qui sont des actions et dont les rendements sont nettement plus attractifs. Le but est de permettre une meilleure croissance de l’épargne grâce aux intérêts composés de meilleure qualité issus de ces actions, ainsi que de différents fonds d’investissements alternatifs contenus dans ces poches d’UC.


 

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