Quel avenir pour le PER face aux réformes de la retraite et au vieillissement démographique ?

Le Plan d'épargne retraite (PER) représente une solution flexible et attractive pour les Français dans le cadre de la préparation de leur retraite. Cependant, à l'heure où les réformes du système s'enchaînent et où le vieillissement démographique s'accentue, le PER semble plus que jamais au centre des préoccupations économiques et sociales.

Quel rôle joue-t-il dans un contexte où la pérennité du système par répartition est régulièrement remise en question ? Quelle position occupe-t-il aujourd’hui parmi les placements d’épargne destinés à la préparation des vieux jours ?

 

Le PER et la quête de stabilité dans un système de retraite instable

Rappelons avant tout que le PER remplace les anciens contrats (PERP, Madelin, PERCO, PERE, article 83, etc.), dans le but de faire profiter de plus de flexibilité aux épargnants. Son objectif principal : capitaliser les sommes versées pour les convertir en rente viagère au passage à la retraite. Ces fonds peuvent être retirés intégralement en capital si l’épargnant le souhaite. Plus d’informations sur per. fr.

Cependant, dans le cadre des réformes successives du système de retraite par répartition, et au moment où des mesures visant à repousser l’âge légal de départ à la retraite sont évoquées, le PER apparaît comme une alternative de plus en plus sécurisante.

Depuis plusieurs années, les réformes des retraites se succèdent, avec pour objectif principal d’assurer la viabilité financière du système. La dernière, votée en 2023, met en avant le relèvement de l'âge légal de départ à la retraite et la mise en place de nouveaux mécanismes d'équité pour les générations futures.

Face à ces réformes, le PER pourrait devenir un outil clé dans le cadre d’une diversification des sources de revenus à la retraite. Les Français sont de plus en plus conscients de la nécessité de constituer une épargne personnelle pour compléter leurs pensions. 

 

L’impact du vieillissement démographique sur le PER

On assiste depuis plusieurs années à une proportion évolutive de personnes âgées par rapport à la population active. D’où une pression considérable sur le système et la pérennité des caisses de l’État qui reposent sur l’équilibre entre cotisations des travailleurs et prestations versées aux retraités. D'ici 2040, la part des plus de 65 ans dans la population française pourrait atteindre plus de 25 % (contre environ 20 % aujourd'hui), ce qui induira une hausse des dépenses liées aux pensions de retraite. En parallèle, la question de la durée de vie active et de la capacité à financer une retraite de plus en plus longue devient problématique. Dans ce contexte, le PER se dessine comme une solution intéressante pour la génération actuelle et celles à venir. 

 

Plus de 11 millions de souscriptions au 31 décembre 2024

Les chiffres de souscription pour le PER atteignent un nouveau sommet, avec 11.2 millions de contrats souscrits à la fin de l’année 2024. Ce phénomène témoigne de l'adhésion grandissante des Français à cette solution d'épargne, alimentée par des incitations fiscales attractives et par la recherche d'une sécurité financière face aux incertitudes liées aux réformes du gouvernement. Cette explosion des souscriptions pourrait également refléter une prise de conscience collective sur la nécessité de diversifier ses sources de revenus pour les années à venir.

 

Pour conclure, l’État continue à encourager la souscription au PER afin de limiter l’impact de l’insuffisance des fonds publics pour garantir les pensions. Toutefois, plusieurs facteurs devront être pris en compte pour en faire un véritable levier. Par exemple, le maintien de l’incitation fiscale qui demeure décisive pour encourager l’épargne volontaire. L’avenir du PER dépend aussi de sa capacité à toucher les jeunes générations. Ces dernières ont besoin d’une approche différente, en étant moins attachées aux dispositifs traditionnels.

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